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En Fond de page, les fresques de l'Eglise d'ARSONVAL

Commune d'Arsonval


Vue d'Arsonval (Aube)
En 1145, le Village fut nommé « Arzunval », qui vient du nom ancien « Arçon » et de « val » du latin « vallis » : vallée « Arçon » peut provenir de : « Artione », domaine du Gallo Romain Artius (Arcis), ou du gaulois Arto (ours).

La rue Principale Brienne-le-Château à Bar-sur-Aube


Rue de la Fontaine-aux-Foulons (Vieille rue, déjà nommée depuis l'an 1450)

Vue sur le vallon de la source "Arlette"
Le nouveau vignoble d'Arsonval en appellation "Champagne"

Les vignes "Les Gauchères" et "Les Bonnes Vignes"

La ferme Heurtebise

Vue de la route nationale en direction de Bar-sur-Aube, le Village de DOLANCOURT
avant Maison-Neuve et ARSONVAL


Grande-Rue

Le vallon de l'Arlette

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A visiter :

Ancien Moulin
LES BILLES d’ARSONVAL (article ancien)
Dans la Champagne aux monotones horizons, les bords de rivière contrastent avec les plaines sans fin, plantées de pinèdes aux lignes régulières, mais où le cultivateur mieux éclairé commence à obtenir de belles récoltes de céréales et de fourrages artificiels. Ces vallées, ces vallons, ces ravins creusés entre les coteaux crayeux sont d’une grâce exquise ; les ruisseaux clairs, bordés d’aulnes vigoureux, déroulent leurs méandres entre deux ourlets de près verts. Paysages tranquilles et doux atteignant rarement à la grandeur.
Cependant une partie du pays champenois, le Vallage, a plus grande allure. Les collines se haussent, s’escarpent, prennent des aspects de petites montagnes. La craie a fait place à une roche plus dure, semblable à de la pierre lithographique.
La vallée de l’Aube, entre site illustre de Clairvaux, où vécut Saint-Bernard, et l’entrée de la plaine historique de la Rothière et de Brienne, est le point le plus pittoresque de cette contrée. Sur quatre à cinq lieues, plus d’un site est digne d’être admiré.
Je parcourais un jour le revers des collines exposées au midi, revêtues d’un ample manteau de vignobles où se récoltent un vin célèbre là-bas et un pineau rouge dont la renommée n’est pas moins locale, quand je fus arrêté par le bruit de marteaux cassant la pierre. Des hommes et des enfants tapaient à coups de marteau le calcaire jaunâtre, comme pour le transformer en macadam , mais les morceaux étaient petits, régulièrement cubiques comme pour une mosaïque dont les carrés auraient eu le triple de la dimension ordinaire. Je m’enquérais de l’usage auquel étaient destinées ces pierres. Un ouvrier me répondit :
- C’est pour le moulin aux billes d’Arsonval !
Le moulin aux billes ? c’était parfaitement exact.
Il y a là-bas, sur l’Aube, au pied du Village blanc assis à l’entrée du riant ravin d’Arlette, un vaste moulin qui depuis longtemps a cessé de moudre la blanche farine. Sa turbine, ses poulies, ses volants font désormais mouvoir les meules d’acier, entre lesquelles se façonne le jouet cher à nos enfants.
Je suis allé voir le moulin aux billes. Il enjambe un canal de dérivation de l’Aube, large, abondant, limpide, où se jouent les truites, où de grands sapins mirent leur pyramide. Les abords, la cour sont remplis de cailloux émoussés, arrondis déjà mais imparfaits ; il y a des éclats, des creux.
Les petits galets ronds ramassés au bord de la mer et dont se servaient les gamins de la Ville Eternelle il y a deux siècles pour jouer au pot et à la bloquette devaient ressembler à cela.
Voici l’usine. La turbine roule avec un bruit rauque, l’eau se précipite, d’un murmure puissant. On entend à l’étage supérieur un grondement saccadé. Sur le plancher est un grand tas de ces pierres fauves que nous avons vues à la carrière ; à côté, un tas de pierres semblables, mais noires, plus nettement cassées. Celles-ci viennent d’Alsace ; elles sont plus dures et font des billes moins fragiles.
Dans six coffres, des meules tournent avec un bruit saccadé. Voici, contre un mur, une de ces meules : grand disque d’acier creusé de rainures circulaires ; deux de ces meules superposées donneraient à l’intérieur des tubes concentriques. Sur le disque inférieur sont étalés les cailloux préparés, mêlés d’un sable jaune ; la meule d’en haut est rabattue, on la met en mouvement pendant qu’un robinet amène sans cesse un filet d’eau destiné à accroître l’effet rongeant du sable et à entraîner les matières détruites par le frottement.
Peu à peu les angles s’émoussent, les cailloux prennent l’aspect des petites pierres roulées sur les grèves de la mer et des grands torrents ; puis ce galet diminue, devient absolument sphérique ; à force d’être frotté, heurté, poli, il ne tarde pas à devenir la « bille » des enfants parisiens, la gobille du gosse lyonnais. Parfois le moulin moud de plus gros cailloux et l’on obtient le calot, dont les dimensions sont la moitié de celles d’une bille de Billard.
Sortie du moulin, la bille est lavée, séchée et triée. On en répand des milliers à la fois sur une table entourée d’une bordure de bois. Par une ouverture, les billes peuvent descendre une à une en de grands paniers, mais elles ne le font pas sans être passées sous les yeux vigilants d’ouvrières qui arrêtent impitoyablement toute sphère irrégulière, creusée, offrant des trous produits par des éclats.
Les billes conservées n’offrent aucune imperfection ; elles pourraient servir aux calculs d’un géomètre.
Pour les répartir par grosseurs égales, elles passent à travers des cribles, trous perforés dans une plaque de tôle.
La bille n’est pas achevée au goût des enfants : elle est d’un gris jaunâtre ou noire, suivant la nature de la pierre, et ne trouverait pas acquéreur parmi les gamins, à moins d’êtrelivrée en grande quantité pour un sou.
Elles sont donc teintes au moyen de couleurs broyées et réparties sous une meule en bois. A tourner ainsi, elles deviennent bientôt d’un jaune éclatant, ou rouges, ou bleues, ou vertes ; il ne reste plus qu ‘à les faire sécher et à les mettre dans un sac en contenant exactement mille.
On ne les compte pas à la main, ce serait long et forcement il y aurait des erreurs. On a imaginé des planches creusées d’innombrables alvéoles arrondies, offrant chacune le logement à une bille. Une de ces planches a, par exemple, deux cents alvéoles : on la plonge dans le tasde billes, on la retire chargée, on agite et l’on a une bille dans chaque creux, soit deux cents. On vide dans un sac au moyen d’un entonnoir à gros goulot ; à la cinquième opération, c’est-à-dire en quelques secondes, on a le millier. Il ne reste plus qu’à porter les sacs au chemin de fer pour les diriger sur le dépôt de Paris, d’où elles se répandront par le monde.
Elles y trouveront la concurrence de l’étranger ? Les Anglais fabriquent des billes en terre cuite, naturellement fragiles. Si l’on en croit les dictionnaires et les encyclopédies que je viens de parcourir, les meilleurs billes se feraient en Hollande ; d’après ces publications, les billes seraient même une sorte de monopole pour ce pays.
On vient de voir qu’il n’en est rien, puisque le Village champenois d’Arsonval possède une usine, et celle-ci n’est pas rareté chez nous ; à ma connaissance, il en existe quatres autres bien plus considérables. Le moulin d’Arsonval emploie quatre meules seulement. En Dauphiné, dans la Drôme, à l’entrée de cet étrange bassin calcaire appelé la forêt de Saou, le Village de Saou possède huit meules ; dans la même contrée, au nord de la ville de Crest, sur les premiers contreforts des Alpes calcaires du Vercors, Blacons, dans la commune de Mirebel, et Cobonne possèdent ensemble trente-quatre meules pour la fabrication de ces jouets. Enfin l’industrie a essaimé dans l’Est : la société qui possède les huit meules de Saou en a dix près de Nancy, à Pont-Saint-Vincent, où l’on travaille la pierre d’Alsace.
Chaque moulin produisant environ 25.000 billes par jour, cela donne pour les cinquante-six moulins de France 1.4000.000 billes par jour, près de 500 millions par année.
Comme on le voit, la fabrication des billes, en dépit des encyclopédies, est une industrie bien française ; nous n’avons guère à faire appel à l’étranger, même nous expédions au dehors. Par crainte de perdre le débouché espagnol, une de nos maisons françaises est même allée fonder une usine à Barcelone.
Je n’ai décrit que la fabrication de la bille de pierre. Celle de marbre ne se fait pas autrement ; elle est produite dans la Drôme. La bille de terre reçoit des reflets marbrés par la cuisson. Quant à la bille de verre, avec des filaments de couleur simulant l’agate, c’est un article de verroterie.
Mais qui pourrait croire que la bille de pierre, l’humble jouet des premières années, nécessite tant de main-d’œuvre et fait vivre une si grande quantité d’ouvriers ?
ARDOIN-DUMAZET.
(Habitant du Village d’Arsonval)
Les billes de nos jours se fabriquent, et se vendent toujours avec autant d’attrait toute l’année, et particulièrement à Noël, nous sommes à l’aube de 2011.
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Four Gallo Romain
Vestiges de la voie Romaine Châlons-Langres
ARSONVAL <------- (Lien) Arsonval et son passé
Canton de Bar-sur-Aube – Au territoire : Arlette, Arsonval (Bois d’), Ascourt, Beauregard, Bois-Madame, les Bordes, le Buisson-Thierry, le Chênoy, la Croix-Fontenay, la Fortelle, la Fontaines-aux-Foulons, le Fournais, Fragnot, Gézivaux, Heurtebise, les Hôpitaux, la Rue des Juifs, Refremont, Vaubercey. (Cadastre de 1836).
Antiquités :
- La voix romaine de Langres passe au nord-est du Village. Cetaines parties, qui ont été détruites au XIX ème siècles, se composaient, dit-on, d’un lit de béton et d’un pavé de pierre dressé sur champ au-dessus de ce lit. Ce Village existait déjà au XII ème siècle.
Anciennes circonscriptions civiles :
- En 1789, Arsonval dépendait de l’intendance et de la généralité de Châlons-en-Champagne, élection de Bar-sur-Aube, et du bailliage de Troyes. Pendant la période intermédiaire, la commune a été chef-lieu d’un canton jusqu’en l’an IX. Population : en 1773, 311 hab. ; en 1790, 348 hab.
Paroisse :
- La cure, du diocèse de Langres, doyenné de Bar-sur-Aube, était à la collation de l’évêque. Vers 1770, le curé était seul décimateur pour le chanvre et les agneaux : il avait la moitié de la dîme de grains, et l’abbaye de Beaulieu avait l’autre. Jean d’Ampilly était curé en 1300 et 1303 ; Guillaume Perron en 1378 et 1393. Roussel a donné une liste des curés, en 1516 et depuis 1560. La fabrique, d’après une déclaration de 1609, avait alors 9 journaux de vignes, 2 arpents de chennevières et terres arables, 2 fauchées de prés, dont une demi-fauchée était au lieu dit la Fontaines-aux-Foulons. Le tout valait à peine 12 livres de revenus, somme insuffisante pour les charges.
L’église, sous le vocable de Saint-Martin, date du XII ème siècle, à cinq pans, est voûtée sur ogives ; le chœur également. La nef, voûtée en bois sur entraits du XVIII ème siècle, estaccompagnée au nord d’une chapelle latérale du XVI ème siècle. Les baies sont récentes. On remarque des peintures sur bois. Une tour romane s’élève au-dessus du chœur.

Possessions de l’abbaye de Boulancourt :
- Une charte, non datée, d’Henri de Carinthie, évêque de Troyes (1147-1168) atteste qu’Herbert d’Urville, son frère Pierre, et leur neveu Garnier, ont donné à l’abbaye de Boulancourt tout ce qu’ils avaient en l’alleu d’Arsonval, en terres, moulin, cens, etc.... Gautier de Bourgogne, évêque de Langres (1161-1169), par une charte également non datée, attesta que Roger et son fils Bernard d’Orges, avec l’assentiment de Dameron, femme de Bernard, et de leurs fils Jobert, Roger et Hugue, avaient renoncé à toute réclamation contre cette abbaye, au sujet d’une aumône fait par Wiard, à la dite église. En 1171, Hildier, fils de Guiard de Crespy, donnèrent aux dits moines tout leur alleu d’Arsonval, tel que l’avait possédé leur aïeul Hildier, savoir, le bois du Chênoy au-dessus du Village ; toute la terre labourable et tous les prés ; un moulin sur le ruisseau d’Arlette. Ils ont donné aussi l’usage en la rivière d’Aube, entre Bossancourt et Montier-en-l’Ile ; deux places, avec maisons dessus, à Bar-sur-Aube, en la rue des Juifs. Parmi les témoins figuraient Bernard d’Orges, chevalier, et son fils Jobert. Par une charte notice de 1177, Mathieu, évêque de Troyes, rappela qu’Etienne d’Eclance avait donné tout ce qu’il avait au finage d’Arsonval. Ce fut approuvé par ses frères Jacques, clerc, Payen, Milon, Eude et Wiard, qui ont donné tous leurs prés d’Arsonval. En 1216, Wiburge, veuve de Hildier réclamait contre le don d’alleu qui avait été fait avec son consentement, parce que, disait-elle, son mari le lui avait donné en douaire, mais elle y renonça moyennant le paiement de 100 sols. Son fils Pierre, dit Charbonnel, donna son assentiment.
Seigneurs laïques :
On a vu, par les chartes qui viennent d’être analysées, que l’abbaye de Boulancourt, donataire d’alleux à Arsonval, avait dû avoir, aux XII ème et XIII ème siècle, quelques parties de seigneurie, qui avaient appartenu à des laïcs. A côté de ceux-ci figurait un seigneur plus puissant, le comte de Champagne. On le constate dès 1198, année où le comte Thibaud III donna Jaucourt et Arsonval à son chambrier Lambert de Bar. Celui-ci devint la tige des seigneurs du nom de Jaucourt. En effet, Thibaud n’a commencé à régner qu’en 1197. Un inventaire des titres de la châtellenie de Jaucourt, fait en mars 1412, donne la date de 1218. Elle est invraisemblable, parce que Thibaud, fils de Thibaud III, était alors mineur, sous la tutelle de sa mère Blanche de Navarre, alors régente. Du reste, Lambert de Bar était mort au plus tard dès le mois d’août 1215. Jusqu’à la Révolution, Arsonval n’a pas cessé d’avoir les mêmes seigneurs que Jaucourt.Il n’y a eu d’exception, et partiellement, qu’en ce qui concerne la possession du four banal.
Fours et pressoirs banaux :
En 1263 ou 1264 Erard de Jaucourt tenait en fief de Bar-sur-Aube le Village et le four d’Arsonval. La race des seigneurs du nom de Jaucourt s’est éteinte dans le dernier quart du XIV ème siècle. Pendant cette dernière période quelques droits seigneiriaux ont appartenu à une autre famille. Marguerite d’Arc, dame douairière de Jaucourt, avait survécu à son fils et à son petit-fils ; ce dernier était mort sans laisser de postérité. Elle déclara, dans le partage qu’elle fit le 3 septembre 1369 avec Gautier IV, sire d’Arzillières, oncle maternel d’Erard III de Jaucourt, dernier de sa famille, qu’elle avait acheté durant la minorité de son dit petit-fils et aussi pendant sa majorité, diverses terres, entre autres Arsonval (une partie seulement, car les sires de Jaucourt en étaient déjà seigneurs), Montier-en-l’Ile et la Ville-au-Bois, de Hugue de Vienne (sire d’Eclance). Par cet acte de partage Gautier d’Arzillières eut Montier-en-l’Ile et la Ville-au-Bois, et la moitié du four d’Arsonval, mais avec réserve de l’usufruit pour Marguerite d’Arc. Elle-même eut dans son lot l’autre moitié du four et le pressoir. Elle mourut seulement le 2 décembre 1380. (Le comte G. de Morant n’hésite pas de considérer la famille de Jeanne d’Arc de Domremy, comme un rameau ayant dérogé des sires d’Arc-sur-Meurthe, ceux-ci étant une des branches de l’illustre maison d’Arc-sur-Tille – Illustration du 27/07/1929 - ). Gautier d’Arzillières, qui vivait encore, réunit l’usufruit à sa nue propriété. Cet héritage échut à sa fille Catherine, mariée à Roque ou Rogue de Hangest, seigneur de Blaisy (Haute-Marne) et de Varincourt (Meuse) ou à son petit-fils Aubert de Hangest, qui était encore mineur en 1405. En 1504, le détenteur était Guillaume II de Hangest, baron d’Arzillières, qui avait eu entre autres choses un revenu de 9 livrées de terre. En 1533, c’était Louis de Pontailler, à cause de Marguerite de Ray, sa femme, veuve de Guillaume de Grandpré, baron d’Arzillières, seigneur de moitié de Dienville et de partie d’Arsonval. Marguerite de Ray, devenue veuve une seconde fois, fit don de cet héritage, en 1566, à Jean de Pontailler, sire de Dienville, etc... ; l’acte porte qu’il s’agissait des fours, moulin et pressoir, membres de la dite seigneurie (de Dienville). Jean II étant mort en 1569, sa mère lui substitua, par testament de 1570, les enfants mâles du dit Jean, savoir : Jean-Louis, Juste et Michel de Pontailler. Il est fait mention en 1597 du sire de Talmay, (en réalité des frères Jean-Louis et Juste) comme possesseur d’un fief à Arsonval. En 1610, le dit Juste de Pontailler, baron de Pleurs et seigneur de Dienville, vendit à Jean d’Arsonval (fils de Nicolas) et autres, pour se libérer envers eux, les fours et pressoirs banaux, qui étaient tenus en fief du seigneur de Jaucourt. Dès lors, la propriété des pressoirs fut très divisée. Un dénombrement fourni au duc de Montmorency en .... par Jean Daniel, curé d’Arsonval (de 1686 à 1722) d’un sixième des dits pressoirs, nous apprend qu’ils consistaient « en trois pressoirs, enclos en deux bâtiments..., l’un en la Rue d’En Haut et l’autre en la Rue d’En Bas. Il est dit en 1723 que les deux pressoirs de la rue d’en bas étaient « en une même cage ». Quant aux fours banaux, une note du XVIII ème siècle nous apprend qu’ils n’existaient plus).
Moulins banaux :
On a déjà vu au précédent paragraphe que les moulins appartenaient au seigneur d’Arsonval. Une déclaration de 1452 porte qu’il y avait jadis au pré de « l’Ozeroy ung petit étang et ung petit moulin qui mouloit d’un ruissel qui passe par dedans ledit estang, qui long temps a est en ruyne et de nulle valeur ». Un bail fait en 1534 indique trois moulins, tous sur l’Aube, près du Village, savoir : un moulin à blé, un à écorse et un à fouler le chanvre. De même en 1544. En 1738, les moulins sont dits « construits sous une même cage ». Enfin, vers 1770, un pouillé du diocèse de Langres mentionne deux moulins à eau à l’extrémité du Village.
Franchises communales :
Les habitants ont été affranchis de la taille arbitraire, transformée en taille abonnée, en 1418, par leur seigneur Philippe de Bourgogne, comte de Nevers et de Rethel, sire de Jaucourt, etc... Je n’ai pas trouvé le texte de cet affranchissement, mais il y en a deux analyses, l’une assez détaillée, dans un compte rendu de 1535-1536, des terres de Jaucourt, Jully et la Grève, qui renvoie à un compte de 1442. L’autre analyse, plus brève, mais qui complète la première sur un seul point, est du XVII ème siècle. En réunissant les renseignements fournis par ces deux sources, on en déduit ce qui suit. Jean d’Arsonval, originaire du pays dont il portait le nom (Arconval), fut évêque de Châlon-sur-Saône depuis 1413 jusqu’à sa mort, survenue en 1416. Par son testament il légua une certaine somme aux habitants de son pays natal. L’analyse de l’abbé de Marolles porte que l’affranchissement fut accordé par le comte de Nevers en 1418 « suivant l’exposition à luy faite par Messire Jehan Milet, secrétaire du roy, et Marguerite d’Arconval, sa femme, et aussi en exécution du testament et dernière volonté de Messire Jehan d’Arconval en son vivant évêque de Chalon, et confesseur de feu Monseigneur Louis, jadis duc de Guienne et Dauphin de Viennois ». Une brève analyse de ce testament se trouve dans la Gallia christianna où l’on voit que Jean Milet était un des exécuteurs testamentaires de l’évêque, dont il avait épousé la nièce. Le compte de 1535-1536 nous donne l’analyse de l’exécution du testament de l’évêque, qu’il appelle par erreur Pierre d’Arsonval. Il rappelle que les exécuteurs étaient tenus d’assoir 15 livres de rente, pour le dit affranchissement (sic), mais ce n’était qu’un affranchissement partiel, car le compte dit tout d’abord que les habitants ont été abonnés à 10 livres de taille par an. Pour assoir les 15 livres léguées, les habitants rachetèrent 16 livres que les nonnainsz du Val-des-Vignes prenaient chaque année sur la taille et autres revenus d’Arsonval. Par suite, les 10 sols tournois de surplus furent donnés à l’église d’Arsonval pour y célébrer chaque année un obit à l’intention du seigneur de Jaucourt, du dit évêque de Chalon et de ses successeurs. Caulin qui n’a pas connu cet affranchissement, dit que l’évêque de Chalon légua 100 sols à l’église d’Arsonval, mais il s’agit de 100 écus, et la différence est grande ; c’était pour des messes à l’intention de Louis dauphin de Viennois.




Testament de Jehan d'Arsonval (Evêque de Châlon-sur-Saône)
Biens communaux :
En 1269, Erard Ier, sire de Jaucourt, rendit une sentence arbitrale entre les moines de Boulancourt et les habitants d’Arsonval, au sujet de la vaine pâture d’un pré situé au-dessous du chemin d’Arlette. D’après une déclaration de 1609, les habitants tenaient de leur seigneur 180 arpents de bois et brousailles dits le Buisson Thierry, tenant d’une part au finage d’Eclance et d’autre part à ceux de Vernonvilliers et de Lévigny. Ces bois leur avaient été donnés par les prédécesseurs du dit seigneur à charge de 2 sols par feu et d’un sou par demi-feu. La déblave de chaque arpent pouvait valoir 15 sols tournois. Chaque année, il était distribué environ 15 arpents aux habitants, dont la plupart donnaient gratuitement la déblave à couper, à cause de la grande quantité d’épines. En 1634, ils déclaraient en outre un arpent de pâquis, plein de buissons d’épines, où ils menaient pâturer leurs bestiaux. Ils ajoutaient qu’Arsonval était un lieu habituel de logement des gens de guerre, « qui plusieurs fois ont entré en l’église du dit Arsonval et rompu le coffet où estoient les chartres et papiers de leur communauté ». Dans une autre déclaration, en 1640, ils indiquent 200 arpents de bois, sous la juridiction de Mr le duc de Vendôme, leur seigneur, « qui en est le premier usager ». Ils lui payaient 10 livres de taille, et, au jour de Pâques, 2 sols et une poule par feu. Leurs titres avaient été « bruslez par les Allemans ». D’après un plan du XVIII ème siècle, la contenance des bois d’usages était de 234 arpents en trois pièces dont deux très petites.
Carrières :
En 1392, une « perrière » venait d’être mise à jour « dessus la Vigne à l’Orme près d’Arsonval...., appellée la Perrière au Fol ». A cette date, on allait y pratiquer une entrée, pour en extraire de la pierre destinée aux travaux du château de Jaucourt. Elle était dite située à environ une demi-lieue du château.
Musée Loukine : Le musée abrite 200 oeuvres, en majorité de Rostislas Loukine
( Icônes russo-bysantines et gouaches essentiellement) mais aussi de peintres connus.
Parc d'attraction : "Nigloland"à Dolancourt
Propriété du Général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne)
Ateliers des cristalleries royales de Bayel (10) et écomusée du Cristal à Bayel (Aube)
Le Champagne de l'AUBE "Champagne d'Arsonval" à " Arsonval - Aube-France

- Vieille enseigne de cabaret –
Un propriétaire de la commune d’Arsonval (Aube) ayant fait ravaler la façade de sa maison, a retrouvé, au-dessus de la porte d’entrée et a rétabli une curieuse enseigne de cabaret ; la voici avec sa pittoresque disparition de lettres. L’ « O » devait servir à deux fins. C’est de la bonne gouaillerie champenoise :
A LA B . NNE EAV
O
DE VIE
Le terroir d’Arsonval avant le phyloxéra, était un splendide vignoble couvrant des coteaux rocheux disposés en terrasses par des murailles sèches. Il reste à peine des vestiges de ce temps, un manteau de pins a spontanément remplacé les ceps qui donnaient un vin recherché et une eau-de-vie dont cette enseigne évoque la réputation.
Trouve-t-on ailleurs semblables appel aux amateurs de marc ?
Ardouin – DUMAZET

Argançon

Bar-sur-Aube

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