Clics 1580 |


En 1392, une " perrière " venait d'être mise à jour "dessus la Vigne à l'Orme près d'Arconval..., appelée la Perrière au Fol ". A cette date, on allait y pratiquer une entrée pour en extraire de la pierre destinée aux travaux du château de Jaucourt. Elle était dite située à environ une demi-lieue du château dit "Le Val de la Perrière".
En effet, actuellement on pouvait voir encore, enfouit dans la broussaille, les sapins et les épines, le chemin d'accès à diverses entrées. L'une d'entre elles, a demi-close par les éboulis, conduit à des galeries profondes conduisant à des salles où un cheval tirant voiture pouvait circuler. On y extrayait des pierres calcaires qui parait-il servait de " pierre à évier " dans les maisons anciennes. Ces galeries conduisirent à de grandes salles. Il y eut à une certaine époque quelques effondrements provoquant des sortes d'avens disparus de nos jours. La famille Darsonval reste d'ailleurs toujours propriétaire des carrières sous et sur les parcelles quelle a reçues en héritage de leur grand-père Léon et Darsonval, et avant lui, Jean-Baptiste Martial Darsonval son père. Ils exploitaient les carrières au lieu dit " les Bénomonts (Benoît-Mont)". Il reste quelques pierres de l'ancien abrit, petite maisonnette de pierres assemblées les unes sur les autres, qu'ils partageaient avec d'autres pour prendre leur repas bien mérité ; car le labeur de carrier était un travail dur, harassant à l'extrême. A cette époque, Martial Darsonval et son épouse habitaient à la Maison-Neuve (hameau de la commune de Dolancourt), ils y possédaient une petite Auberge . Jean-Baptiste Martial, avait juste à montée la côte, en prenant le chemin de l'ancienne carrière à ciel ouvert 'Faucher" pour se rendre à son travail dans la carrière, où son entrée se faisait en haut de ce chemin faisant encore partie de Dolancourt, pour pénétrer sur la parcelle WH (référence actuelle), ou 160 et 163, pour pénétrer sur les parcelles 164 et 166, plan section D, du plan de 1836, dit de "L'époque Napoléonienne". Leur maisonnette se trouvait, à une trentaine de métres de cette pénétration sur la partie de Dolancourt, sur la droite, où les carriers pouvaient prendre un bon repas préparé par Angèle son épouse, gérante de l'Auberge de Maison-Neuve. Cette cabane de pierre, est maintenant, presque invisible, dissimulée par la mousse et la végétation, où l'on remarque encore, à peine les soubassements. Vers les années 1960, nous pouvions encore voir quelques murs et la cheminée, quoi qu'en très mauvais état. De nombreux monuments ont été réalisés avec la pierre de cette carrière, dans la région de Dolancourt-Arsonval, dont l'un est connu, puisque se trouvant dans le petit jardin, vers le monument "Des Enfants de l'Aube" à Troyes. Après de nombreuses années, ils s'installèrent à Sainte-Savine (Aube).

Aujourd'hui, la totalité des entrées de galeries sont fermées, certaines depuis la fin de guerre 1940-44, surtout pour la sécurité des personnes, car les éboulements sont imprévisibles. Les autres l'ont été, suite à la demande de l'Association Natura 2000, pour la préservation des Chauves-Souris (espèce protégée), nombreuses dans ces galeries souterraines .
Cabane de carriers ou de vignerons, sur la parcelle WH 5 dite 'Les Gauchères"
Parmi les insectivores on trouve des musaraignes, le hérisson (protégé), la taupe, et surtout des chiroptères ou chauves-souris. En effet, les anciennes carrières souterraines d’Arsonval, comme celles de Bossancourt et de Dolancourt, hébergent d’importantes populations, ayant motivé la création d’une ZNIEFF de type 1 : Notons que les trois carrières d’Arsonval communiquent par des galeries . Neuf espèces de chauves-souris fréquentaient ces galeries entre 1989 et 1991 : grand rhinolophe, petit rhinolophe, murin à moustaches, murin à oreilles échancrées, grand murin, murin de Natterer, murin de Bechtein, plus une sixième espèce de murin et une espèce d’oreillard. Il s’agit surtout d’un site d’hivernage, mais il est, tant par la diversité des espèces que par les effectifs, un site d’importance européenne. Tous protégés, ces chiroptères se sont raréfiés en Europe occidentale en raison de la raréfaction des abris, et de celle des insectes, mais aussi de leur sensibilité aux pesticides.
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